"I need a gun to keep myself from harm"

Amateurs de rockumentaire, ce qui suit pourrrait probablement émoustiller vos sens en manque de reportages musicaux dignes de ce nom. Il faut admettre qu'il n'y avait plus rien à se mettre sous la dent depuis DiG!, réalisé par Ondi Timoner qui s'intéressait à ce qui se passe quand l'art et l'industrie se rencontrent, à travers le regard des leaders de deux groupes rock que sont Courtney Taylor-Taylor (The Dandy Warhols) et Anton Newcombe (The Brian Jonestown Massacre) et ce, sur une période de sept ans. Programme explosif!

Bananaz donc (déja sur youtube), nous plonge dans le processus créatif du noyau  atomique Albarn/Hewlett et des électrons libres (Dennis Hopper, De la Soul, Ibrahim Ferrer, Dangermouse,  D12, Booty Brown, Neneh Cherry, Ike Turner et j'en passe) qui ont collaboré à la matérialisation sonore de Gorillaz.

Et on s'aperçoit que ce groupe virtuel, qui n'était au départ qu'une grosse blague entre deux amis est bien plus ambitieux que la plupart des formations actuelles. C'est que Damon Albarn (front man de Blur) et Jamie Hewlett (auteur de bande dessinée) ne font pas dans la demi mesure mais ne se prennent jamais au serieux . Le studio Kong est donc une cours de récré où l'un dessine et anime les personnages tandis que l'autre se charge de la musique. Mot d'ordre: expérimentation. D'où l'intéret pour ce docu.

Alors pour ceux qui ont toujours mis Gorillaz dans le même panier que les tentatives échouées (crazy frog et autres conneries) de certaines maisons de disques pour faire gober de la merde à nos enfants, détrompez vous. L'intégrité de ce groupe se lit dans cette banane fort zucculente qui ressemble à un bétisier, certes mais un bétisier où l'on ne s'emmerde pas une seconde.

Bande Annonce